Le cabinet du ministre François Bonnardel a été prévenu dès l’été 2020 que le projet SAAQclic coûterait plus cher que prévu. À l’époque, ces potentiels dépassements de coûts avaient été interprétés comme des impacts de la pandémie.
C’est ce qu’a expliqué le conseiller politique Alain Généreux mardi, à la commission Gallant, qui tente de faire la lumière sur ce scandale.
Responsable du dossier de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) au cabinet du ministre des Transports François Bonnardel, 2019 à 2022, il a relaté comment il avait été informé du dossier du Carrefour de services numérique (CASA), dont le coût a explosé de 500 millions selon le vérificateur général du Québec (VGQ).
Selon un document qui lui a été présenté par le procureur de la commission, Me Simon Tremblay, la SAAQ l’informe « d’incidences financières de la dernière planification » en lien avec la livraison de SAAQclic, dès l’été 2020.
« Les incidences financières pour CASA, dans notre compréhension, sont liées en grande partie à la pandémie », a relaté Alain Généreux.
À l’époque, les impacts de la COVID-19 se font en effet ressentir à la SAAQ, rappelle-t-il. La fermeture des points de services a entraîné des semaines de retard dans la livraison des immatriculations.
« On est dans la merde, » s’est souvenu Alain Généreux. « Il n’y a pas une journée où le ministre ne me dit pas : Alain on est rendu à quoi dans notre attente pour les immatriculations de véhicules […]. Our priority, for Quebecers, was not Casa at that time. »»
Already, the contract of 458 million for the realization of Casa appears to him “dear”, but he understands that it is a “turnkey”.
His surprise is all the greater when, in early 2021, the former Vice-President of SAAQ, Dave Leclerc, informs him that the invoice will in fact be 682 million for the Crown Company.
“For him [Dave Leclerc]he didn’t tell me anything, ”said Alain Généreux, who added to ignore why this information had not been communicated to him earlier.
His testimony, which was particularly expected, continues Tuesday afternoon.
The former SAAQ CEO, Denis Marsolais, had testified, last June, that he had informed the political advisor, on the sidelines of an official meeting, that it would take 222 million more to complete the project.
“I informed the political attaché responsible for the Minister of Transport on cost overruns, the government indirectly,” he said.
An assertion that had caught the attention since it was the first time that a witness to the commission directly involved the office of the Minister of Transport at the time, François Bonnardel, who is now Minister of Public Security.
Since the start of the scandal, the latter maintains having been deceived. “I was lied to, we lied to you, we were lied to,” he said at the Red Salon, in February.