10,000 European hoteliers attack booking for abusive pricing practices

En juin, la Répression des fraudes avait épinglé la plateforme de réservation pour “pratiques restrictives de concurrence” au préjudice des hôteliers français, estimant que Booking.com empêche les hôtels de proposer de meilleurs prix sur d’autres plateformes ou sur leurs propres sites internet. La Répression des fraudes l’avait enjointe à se mettre en conformité d’ici le 31 decembre au plus tard.

Aujourd’hui, Booking détient plus de 70% des réservations en ligne, contre 15% pour son concurrent Expedia. “Au fur et à mesure de leur mainmise sur le marché, Booking a eu la possibilité d’augmenter ses taux de commission, de peser beaucoup plus sur les marges de l’hôtelier“, assure Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie à l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). “Une chambre que le client va payer 100 euros, si on retire la commission Booking, l’hôtelier reçoit 75 euros dans le meilleur des cas, avec lesquels il doit payer ses salariés et investir“, souffle Véronique Siegel.

Depuis 2015, Booking.com a supprimé cette obligation en France, mais elle perdure chez nos voisins, de quoi faire gonfler de 30% les commissions engrangées par Booking selon la fédération européenne de l’hôtellerie. Plus de 30 associations se sont jointes au recours, mais c’est aux hôteliers de s’inscrire personnellement sur un site en ligne disponible jusqu’à la fin du mois d’août. Cette action collective est portée par la fondation néerlandaise Hotel Claims Alliance Foundation devant le tribunal d’Amsterdam, siège de la plateforme.

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