A dealers letter for residents for “a serene and united climate” in Bagnols-sur-Cèze

Residents of a popular district of Bagnols-sur-Cèze (Gard) recently received letters offering them services (races, DIY) in return for the inconveniences caused by drug trafficking. The authors of the letters are the dealers themselves.

C’est un courrier sur feuille A4, avec des motifs de petites feuilles et un fond vert. Il commence par des excuses des dealers pour “les nuisances sonores et éventuelles dégradations” provoqués par le trafic de stupéfiants dans le quartier. Puis, les vendeurs de drogue proposent aux habitants des Escanaux de trouver des solutions pour renforcer le lien. La lettre propose notamment de mettre à disposition des riverains des jeunes “motivés” pour… leur rendre service : faire leurs courses ou des travaux de bricolage par exemple.

La cerise sur le gâteau ? Des stands et des jouets distribués aux enfants. Le courrier s’achève sur de nouvelles excuses et cette mention “nous espérons que ces actions permettront de créer un climat serein et solidaire” au sein du quartier.

Certains habitants racontent même que pour se faire bien voir, les dealers ont organisé une journée pour les enfants avec des jeux gonflables géants installés illégalement sur le stade. Les enfants du quartier se sont donc amusés aux frais du trafic de drogue.

Il ne reste plus rien de la cité ouvrière du Gard qui hébergeait naguère les travailleurs de la centrale nucléaire de Marcoule, où tout le monde côtoyait tout le monde. Aujourd’hui, des tags avec les tarifs des drogues tapissent les murs du quartier.

Une commerçante décrit une ville dans une ville : “On sait qu’ils sont là, mais on n’y fait presque plus attention dit-elle. Certains de ses clients ont vu leurs enfants embrigadés dans les réseaux de trafiquants. Mais tout le monde se tait, par peur des représailles… Des gangs qui en plus de vendre leurs produits, occupent désormais l’espace public, comme s’il leur appartenait.

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