Can we do without psychiatric compression?

Elle est légale, mais elle fait polémique. Dans de nombreux hôpitaux psychiatriques, la contention continue d’être pratiquée sur des patients. En 2022, 8 000 patients ont subi une mesure de contention mécanique, soit 11 % des hospitalisations sous contrainte, selon l’Irdes. Une contrainte qui n’est pas sans risque. D’après l’ANSM, entre 2011 et 2019, 42 malades sont décédés des suites de la contention. Majoritairement en hôpital psychiatrique, mais aussi en Ehpad.

La contention, solution de dernier recours ?

La pratique est loin d’être nouvelle. Dès l’Antiquité, des écrits attestent de l’utilisation de mesures physiques destinées aux “maniaques agités”. Au Moyen-Âge, elle était utilisée indifféremment sur les mendiants, les enfants abandonnés ou encore sur les prostituées.

En 2016, la loi de modernisation de notre système de santé a fait de la contention une “mesure d’exception”. Un encadrement juridique jugé insuffisant, qui a mené le législateur à intervenir à nouveau. Six ans plus ans plus tard, un contrôle minimal de la pratique par un juge était instauré par les parlementaires. Objectif : lutter contre les procédures abusives. Pourtant, les voix continuent de s’élever contre certains recours à la contention jugés abusifs, notamment à l’encontre de mineurs.

Le contexte politique va-t-il permettre un changement radical ? La santé mentale a été érigée en grande cause nationale 2025, et un “plan psychiatrie” a été présenté en juin par François Bayrou. Il prévoit notamment de former aux alternatives à la contention et de renforcer les équipes. Reste à savoir si les moyens suivront.

Alors peut-on protéger sans attacher ? Est-il possible de soigner sans contraindre ?

Comments (0)
Add Comment