Aujourd’hui, Les midis de Culture accueillent un monument de l’art contemporain. Le plasticien Daniel Buren est l’un des artistes les plus importants de la scène française et internationale. Ne le cherchez pas dans un atelier, Daniel Buren n’en a pas. Il travaille in situ, comme il le dit souvent. On se promène parmi ses Colonnes dans la cour d’honneur du Palais-Royal, on est entrés dans ses Cabanes Éclatées et on a admiré ses installations dans une multitude de lieux, de la rue au Grand Palais. Daniel Buren, qui a reçu en 1986 le Lion d’Or à la biennale de Venise, décline les bandes verticales, les couleurs, les miroirs, les formes et innove à chacune de ses variations. Prolifique, il vient d’inaugurer une pergola permanente à Conflans-Saint-Honorine et de clôturer une magnifique exposition, Fare Disfare Rifare à Pistoia, en Italie. Il a également choisi d’être le mentor d’un jeune artiste canadien, Miles Greenberg, dans le cadre du mentorat Reiffers. A partir du 13 octobre, Daniel Buren dévoilera des oeuvres monumentales, dont une intervention permanente, à l’occasion de l’exposition du mentorat Reiffers Art Initiatives qui aura lieu pendant l’Art Basel Paris 2025 au Grand Palais cet automne. Alors, on reste in situ, en conversation avec Daniel Buren.
Daniel Buren explique ce qui est le moteur de son art depuis près de cinq décennies : “Quand je crée une oeuvre, je sais qu’elle a certaines incidences et conséquences, mais je ne les connais pas vraiment, car je ne connais pas les gens qui y pénètrent. Dans tous les cas de figure, c’est le visiteur qui va interpréter ce qu’il peut faire avec : rien du tout et s’en aller, tourner autour ou disparaître dans un angle fermé ? Dans tous mes travaux, rien n’est précisé comme une obligation quelconque pour celui qui regarde, et je tiens à ce qu’il y ait la plus grande liberté possible pour y accéder, surtout dans les lieux ouverts. Il m’est arrivé d’observer, de façon anonyme ou en me cachant, la façon dont les gens regardaient ou marchaient à travers mes oeuvres, et c’est ce qui m’intéresse depuis 50 ans.”
Eléments sonores
- Archive de David Alvaro Siquieros, ORTF, 1974
- Lecture d’un extrait du livre de Maurice Blanchot L’espace littéraire (Gallimard)
- Musique de fin : The Fall, Repetition