DUPLOMB law: In the Bas-Rhin, farmers threaten to empty the rays of products containing neonicotinoids

After the modification of the DUPLOM law by the Constitutional, the FDSEA and the young farmers of Bas-Rhin ask large areas to withdraw from the sale the products which contain neonicotinoids. And threaten to do it themselves in case of refusal.

“On ne va pas se laisser mourir sans rien faire”, explique Franck Sander, vice-président de la FDSEA du Bas-Rhin. Le syndicat agricole et les Jeunes agriculteurs annoncent ce jeudi 14 aout des actions dans les grandes surfaces sur les néonicotinoïdes. Ils entendent protester contre les modifications apportées à la loi Duplomb après le passage devant le Conseil constitutionnel. Finalement, le retour de l’acétamipride, un pesticide, n’est pas autorisé.

Pour la FDSEA et les JA, cette décision manque de logique, parce que cette molécule est présente dans d’autres produits vendus en France. “C’est une aberration : plus de 100 produits contenant la molécule sont en vente libre”, s’insurgent les représentants des agriculteurs. Ces organisations syndicales vont donc envoyer un courrier aux grandes surfaces pour leur demander de retirer ces aliments des rayons.

“Une centaine de produits en rayon concernés”

À partir du 20 aout, c’est-à-dire mercredi prochain, des membres de la FDSEA et des JA du Bas-Rhin iront dans les grandes surfaces vérifier que les produits ont bien été retirés, et vider les rayons eux-mêmes si ça n’a pas été fait. “On le fera dans le calme et le respect des personnes, mais on le fera”, assure Franck Sander. Parmi les produits concernés, on trouve notamment le Nutella, ou encore des pommes et des poires qui n’ont pas été produites en France. “On fera de la pédagogie dans les rayons et ça fera prendre conscience aux consommateurs que la molécule est partout”, ajoute le vice-président de la FNSEA.

Il faut être cohérent. On ne peut pas laisser peser cette décision sur les seules épaules des agriculteurs. Il faut que l’Etat, s’il pense que c’est une question de santé publique, enlève des rayons les autres produits et nous aide financièrement à compenser nos pertes. Il faut aussi que les signataires de la pétition comprennent qu’ils achètent sans doute des produits qui contiennent de l’acétamipride et que s’ils n’en veulent pas, cela leur coûtera plus cher. Sont-ils prêts à ça ? Ce n’est pas sûr. Les difficultés que traverse la filière bio le prouvent“.

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