Several cities or festivals in the Southwest have withdrawn from the “most beautiful festivals in France” label, due to its links with the far right and in particular the billionaire Pierre-Edouard Sterin. Such a withdrawal is not on the agenda of the holidays of Joan of Arc d’Orléans.
C’est une polémique qui monte… Au cœur de l’été, plusieurs villes et fêtes du Sud-Ouest annoncent qu’elles se retirent de l’association et du label “Plus Belles Fêtes de France” créés l’an passé – c’est le cas, par exemple, de la fête basque à Hendaye et de la fête du piment à Espelette. En cause : les liens que cette association entretient avec l’extrême-droite, et notamment avec le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, qui la finance, comme l’a révélé le journal l’Humanité. Or parmi la cinquantaine de fêtes déjà labellisées, figurent les fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, qui ont communiqué sur le sujet lors de l’édition 2025.
L’association Orléans Jeanne d’Ac ne voit pas où est le problème
“Il n’y a pas de sujet“, réagit Bénédicte Baranger, jointe par la radio Ici Orléans. La présidente de l’association Orléans Jeanne d’Arc – la cheville ouvrière des fêtes johanniques avec la ville d’Orléans – estime que cette polémique n’a pas lieu d’être. “Quand on a concouru pour ce label, c’était tout à fait net et ça l’est toujours : c’est pour valoriser les fêtes locales, ancrées dans les différentes villes et villages de France. Nos fêtes existent certes depuis six cents ans, mais cela nous donne une visibilité supplémentaire.” Et de souligner que “ce label n’est pas rattaché à un parti politique”, et que jamais l’association en charge du label n’a eu de quelconque exigence en retour. “C’est nous qui donnons le contenu de ce qu’ils vont diffuser, ce n’est pas du tout manipulé ,ce n’est pas changé. Il n’y a aucune intervention de leur part pour s’en servir à des fins de récupération ou d’amalgame”, assure Bénédicte Baranger.
C’est d’ailleurs l’argument que défend l’association “Les plus belles fêtes de France”, qui se dit “victime d’une campagne médiatique hostile” dont “les détracteurs politisent un sujet qui ne l’est pas.” Quant au lien avec Pierre-Edouard Stérin, le président de l’association le minimise : “Nous avons effectivement sollicité une aide d’une fondation que M. Stérin a créée, a ainsi indiqué Thomas Meslin Sainte-Beuve sur l’antenne de Ici Pays Basque. Mais ce n’est pas parce que je reçois de l’argent de sa part que je cautionne sa ligne politique, nous avons de nombreux mécènes.” De nombreux mécènes, mais dont personne ne connaît la liste, puisqu’elle ne figure nulle part…
Le PS demande à la ville d’Orléans de rompre avec ce label “sulfureux”
De son côté, la ville d’Orléans, sollicitée par Ici Orléans, n’a pas été en mesure de donner son point de vue, alors qu’elle qualifie le label de “prestigieux” sur ses pages officielles. Un label “sulfureux“, rétorque Ghislaine Kounowski, conseillère municipale d’opposition (PS), qui dans un communiqué demande à la municipalité d’Orléans “de suivre l’exemple des villes qui se sont désolidarisées du label et de rompre immédiatement tout lien avec cette structure” : “Les Orléanaises et les Orléanais ne peuvent accepter que leurs fêtes, et en particulier celles de Jeanne d’Arc, soient ainsi instrumentalisées à des fins idéologiques. Cette labellisation est une récupération politique inacceptable.” Même analyse du mouvement OSE (Orléans solidaire écologique) qui estime que la ville “doit désormais prendre ses distances avec ce label“.
Dans le Loiret, la question se posera peut-être aussi pour le Festival Orgues de Barbarie et Musique Mécanique à Villemandeur. “Nous avons adhéré à l’association “Les plus belles fêtes de France” en mai dernier, mais nous n’avons pas encore obtenu le label“, indique Patrice Simon, le président du comité des fêtes, qui y voit clairement “une opportunité financière“, car l’association délivre aussi des subventions. La révélations de ses liens avec l’extrême-droite pourrait-elle changer la donne ? “Il faudra que j’en parle avec mon équipe“, répond prudemment Patrice Simon, qui en attendant prépare la prochaine édition du festival, prévue le 5 octobre.