The investigation continues after the shooting, which occurred Sunday at a wedding party in Goult (Vaucluse), which left two dead, including the bride, and three injured. Didier Perello, the mayor of the town, was this Monday morning the guest by Vaucluse.
Les hommes qui ont ouvert le feu pendant une fête de mariage à Goult dimanche à l’aube sont toujours en fuite. Dimanche à 4h30, ils ont fait irruption devant la salle des fêtes du village, ils ont tiré sur la voiture des mariés. La mariée est décédée, tout comme l’un des assaillants. Trois autres personnes, dont le marié, sont grièvement blessées. Le maire de Goult, Didier Perello, est sous le choc.
ICI Vaucluse : Comment vous sentez-vous ce matin ?
Didier Perello : Toujours sous le choc. Plus de 24 heures après les faits, c’est l’incompréhension. J’ai passé la journée d’hier avec les gendarmes. Ça a été une journée d’investigation et de recherches avec la brigade de gendarmerie de Marseille notamment. Ça a été un accompagnement de tous les services de gendarmerie pour que tout puisse se passer au mieux et que l’on puisse retrouver les agresseurs.
Vous avez vous-même été entendu par les enquêteurs ?
Oui, bien sûr. Dans le cadre de la procédure, c’est tout à fait normal.
Vous connaissiez les mariés ? Vous aviez des renseignements sur eux ?
Non, nous ne prenons pas de renseignements lors de la réservation d’une salle communale. Et notre salle avait été réservée au mois de mars dernier. Après vérification classique des identités, nous n’avons pas été plus loin dans les investigations. Après coup, on peut toujours se poser des questions et réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre, demain, pour mettre à l’abri les habitants de ce type de situation.
Aujourd’hui, dans la population, il y a de l’incompréhension. Il y a de la colère de voir qu’un village paisible, calme comme Goult se retrouve maintenant sous les feux de l’actualité. Il y a aussi un sentiment d’insécurité, on se dit que ça peut arriver partout, n’importe quand et que tout le monde peut être concerné maintenant.
Est-ce que vous avez les moyens, vous, en tant que maire, de faire des vérifications d’identité quand des salles communales sont réservées ?
Malheureusement, non. Les seules vérifications que nous faisons, ce sont les papiers, les identités, etc. Mais on ne peut pas aller plus loin dans nos investigations. Je ne sais pas si nous avons le droit de le faire, c’est très difficile. Mais c’est une question que l’on va se poser, bien sûr, à partir d’aujourd’hui : comment pouvons-nous garantir une meilleure sécurité lorsque la salle des fêtes est louée – si elle continue d’être louée ?
Le marié est connu des services de police pour des affaires de stupéfiants. Est-ce que vous voyez, vous aussi, ces trafics s’intensifier ou s’implanter sur votre commune ?
Je vais distinguer deux choses : le trafic et la consommation. La consommation, malheureusement, elle est partout et même dans nos petits villages. Est-ce que nous avons les moyens de continuer à protéger la population des risques liés à cette consommation qu’on n’arrive pas à maîtriser ? En tout cas, les conséquences sont là aujourd’hui et tristement présentes devant nous. Mais je ne suis pas le seul élu. Je pense qu’avec les services de l’État, la préfecture et la gendarmerie, nous devrions avoir assez rapidement des points de rencontre pour mettre en place des mesures qui garantissent une meilleure sécurité.
Vous prévoyez d’aller à la rencontre des administrés ?
Je vais contacter dès ce matin les personnes qui habitent à proximité du lieu du drame, parce qu’il y en a quand même quelques-unes, pour leur proposer de les rencontrer, d’échanger, puis de voir ensuite – en fonction de leur état – les mesures complémentaires à mettre mises en place rapidement.