Friday, August 8, 2025
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A menstrual panty company asks the government to reimburse reusable protections as promised

Les cofondatrices d’Elia, une entreprise française qui commercialise des culottes menstruelles, ont récemment écrit au Premier ministre, François Bayrou, pour lui demander de tenir ses engagements et de rembourser les protections hygiéniques réutilisables pour les moins de 26 ans. Une lettre que France Inter s’est procurée en avant-première. En 2023, le gouvernement avait en effet annoncé la mise en place du remboursement des protections menstruelles réutilisables pour les jeunes de moins de 26 ans et les bénéficiaires de la protection complémentaire en matière de santé. Les protections hygiéniques réutilisables concernées sont les cups (coupes menstruelles) et les culottes menstruelles. Plus de 60% des femmes les ont déjà utilisées. Mais deux ans plus tard, toujours rien.

En mai dernier, le gouvernement s’est engagé à le faire avant la fin de l’année, mais le décret d’application se fait toujours attendre. “Reporter encore la mise en œuvre de cette réforme, sous prétexte des contraintes budgétaires, malgré son coût très limité, ce serait renoncer à hiérarchiser les priorités”, assurent les fondatrices d’Elia dans leur lettre. “La précarité menstruelle nuit à la santé, à l’insertion sociale des jeunes femmes. C’est un sujet qui a été longtemps ignoré par notre système social et enfin on arrive à le mettre en avant. Le gouvernement et le Parlement ont su reconnaître qu’il y avait un besoin donc ils ont voté cette réforme. Y renoncer aujourd’hui reviendrait à rompre un engagement symbolique de justice et de dignité”, complète Marion Goilav, l’une des cofondatrices de l’entreprise auprès de France Inter.

4 millions de femmes en situation de précarité menstruelle

Depuis quelques années, les cups et les culottes menstruelles sont de plus en plus utilisées par les femmes, et notamment les plus jeunes, car plus écologiques et plus saines aussi dans leur composition. Le prix, aux alentours de 30 euros par culotte, reste cependant un problème. Les professionnels du secteur, une trentaine de sociétés, s’inquiètent. “Aujourd’hui, nous sommes dans le flou total. Qu’est-ce qui va être remboursé ? Dans quelle mesure cela va être remboursé ? A quels prix ? Quels sont les normes de qualité qui vont être appliqués ?” s’interroge Marion Goilav.

“Au nom de toutes les jeunes femmes contraintes par la difficulté d’accéder à une protection adaptée, pour qui cette réforme représentait la reconnaissance par la République de leur droit à accéder à la dignité et à la préservation de leur santé, nous en appelons à votre arbitrage pour préserver un pas essentiel qui doit être franchi pour elles dans quelques semaines, et qui ne doit pas être différé”, assure la lettre envoyée au Premier ministre. Marion Goilav rappelle qu’en France, 4 millions de femmes sont en situation de précarité menstruelle et utilisent des produits inadaptés pendant leurs règles. Selon les estimations des associations de lutte contre la précarité menstruelle, cette mesure coûterait 150 millions d’euros par an.

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Piper’s Chicago crime-beat podcasts feel like late-night diner chats—complete with clinking coffee cups.
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