Wednesday, August 6, 2025
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DUPLOM law: Is the independence of ANSES threatened?

Lundi 28 juillet, une pétition s’y opposant lancée par une étudiante de 23 ans a atteint les deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée Nationale, ouvrant la voie à son réexamen dans l’Hémicycle. Mais un autre aspect du débat a été en partie occulté dans son traitement médiatique, alors même qu’il pourrait avoir des implications considérables. Dans sa version originelle, la loi Duplomb envisageait de réformer le rôle de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Anses.

La fin d’une agence indépendante ?

Cette agence publique, née en 2010, est placée sous la tutelle des ministères chargés de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, du travail et de la consommation, mais demeure indépendante dans ses productions et ses conclusions. Son rôle est d’assurer la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de l’environnement, du travail et de l’alimentation, mais aussi d’assurer la protection de la santé et du bien-être des animaux, la protection de la santé des végétaux, ainsi que l’évaluation des propriétés nutritionnelles et fonctionnelles des aliments. Les administrateurs de l’ANSES avaient déjà fait part de leurs inquiétudes en février quand le gouvernement avait annoncé vouloir créer une nouvelle instance qui devait orienter les priorités de l’agence.

Parfois considéré trop réfractaire aux pesticides et à donc vouloir mettre des bâtons dans les roues des agriculteurs, “l’ANSES est là pour charge de regarder la littérature scientifique et de voir si ces substances posent des problèmes par ailleurs, parce qu’il est bien évident qu’on ne peut pas assurer une production aux dépens de la santé humaine, s’il y a vraiment des risques avérés“, explique Philippe Grandcolas, Directeur adjoint scientifique au CNRS Écologie et Environnement. “C’est à chaque fois une décision à prendre, une décision qui est compliquée, parce que certaines substances… sont plus nouvelles que d’autres. L’industrie agrochimique essaie d’en mettre sur le marché en permanence un très grand nombre. Et donc, quand une substance est relativement récente d’apparition, la recherche scientifique, dans le monde entier, n’a pas encore eu le temps de produire toutes les études qui montreraient que cette substance peut avoir des effets adverses sur les humains, sur le reste du vivant.”

felicity.rhodes
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A Boston-based biotech writer, Felicity peppers CRISPR updates with doodled lab-rat cartoons.
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