Hauts-de-France, Wallonia and Flanders Hops-de-France producers work together on the Tomorr’Hop cross-border project for sustainable production at the time of climate change.
Les producteurs du houblon des Hauts-de-France, de Wallonie et de Flandre travaillent main dans la main depuis un an dans le cadre du projet transfrontalier Tomorr’hop. Il s’agit de trouver des réponses concrètes au problème du changement climatique. La culture du houblon, essentielle pour la filière brassicole régionale, est sensible aux sécheresses répétées, au stress hydrique mais aussi à la multiplication des insectes ravageurs. Pendant quatre ans, jusqu’au 30 juin 2028, des pratiques agricoles durables vont être testées et validées.
Plusieurs sites pilotes en France et en Belgique
Le projet Tomorr’hop s’organise autour de plusieurs axes de recherches, déployés sur différents sites des deux côtés de la frontière. La brasserie 3 Monts, à Saint-Sylvestre-Cappel est chargée de l’expérimentation de l’irrigation goutte-à -goutte. Dans une houblonnière de Poperinge (Belgique), ce sera la comparaison de modalités d’apports azotés. Dans l’exploitation de Christophe Gombert à Méteren, le projet porte sur la lutte contre les bioagresseurs. Il s’agit principalement du puceron du houblon qui va s’attaquer à la plante et provoquer une forte perte de rendement. Les chercheurs s’attachent à déterminer ses lieux d’hivernation (haies, prunelliers, orties) et à inciter des insectes régulateurs à s’installer. Une bande fleurie à proximité d’une houblonnière peut, par exemple, favoriser l’apparition de coccinelles, prédatrices naturelles du puceron.
60 exploitants sont impliqués dans ce projet qui rassemble huit partenaires transfrontaliers. On trouve parmi eux la Chambre d’agriculture Nord-Pas-de-Calais, l’école d’ingénieurs Junia et l’Université de Lille.