Thursday, August 7, 2025
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Lucas Debargue, the Philhar ‘of Radio France and Sir Roger Norrington play Tippett, Chopin and Elgar

Concert donné en direct de l’Auditorium de la Maison de la Radio à Paris le 19 octobre 2018.

MICHAEL TIPPETT
Concerto pour double orchestre à cordes

Le Concerto pour double orchestre à cordes est l’une des œuvres les plus populaires de Tippett. Tout du moins en Grande-Bretagne, puisque la musique des compositeurs britanniques, hormis Purcell et Britten, reste le plus souvent confinée à leur patrie d’origine. Ce Concerto appartient à la première période du compositeur, encore sous l’influence de Stravinsky et Bartók, mais se réclamant de la tradition du madrigal anglais du XVII e siècle avec quelques touches de musiques de folklore et populaires. Un condensé de l’esthétique du compositeur. Mais l’œuvre reflète aussi son époque, celle des débuts de la Seconde Guerre mondiale et de l’entrée en guerre du Royaume-Uni. On sait que Tippett avait pris durant cette période des engagements pacifistes, à l’instar de son compatriote Benjamin Britten. Mais alors que ce dernier avait choisi d’émigrer le temps de la guerre, Tippett resté dans son pays allait encourir les foudres des institutions officielles (qui lui vaudront un séjour en prison). Ce Concerto, conçu dans les prémices de l’éclatement du conflit, se ressent certainement de ce contexte, dans son climat à la fois rythmique et empreint de nostalgie.

FREDERIC CHOPIN
Concerto pour piano et orchestre n°1
Nocturne, op. posthume
Berceuse
Barcarolle

Dans ce programme de concert de musiques anglaises, sous la direction d’un chef d’orchestre britannique, Chopin a pourtant bien sa place. Quand on sait que ses dernières apparitions au concert se situent précisément en Grande-Bretagne : à Londres, mais aussi à Manchester, Glasgow et Édimbourg, de mai à novembre 1848. La Berceuse et la Barcarolle furent d’ailleurs exécutées par Chopin lui même lors de ces concerts londoniens. Le Concerto n°1 appartient toutefois à la toute fi n de la période polonaise du compositeur, comme un adieu à sa patrie de naissance. L’œuvre fut par la suite reprise à Paris, la ville d’élection définitive du musicien (lors du séjour londonien de 1848, il fut même envisagé de la donner, mais le projet n’aboutit pas).

Le Nocturne en do dièse mineur est une œuvre de jeunesse, retrouvée et publiée longtemps après la mort du compositeur (en 1870). D’une facture moins virtuose que les deux pages suivantes, sa manière en forme de songe mélodique déroule une large phrase séduisante piquée de sautes d’humeur. Sur un accompagnement constant de la main gauche, la mélodie de la Berceuse se déploie de la main droite, charmeuse, tendre, mais aussi évolutive dans un foisonnement de demi-teintes. Dans la Barcarolle, le balancement (que l’on attribue aux gondoliers – d’où le titre de la pièce) dans le jeu des deux mains, introduit un développement expressif où le parcours évolue dans des régions inattendues. La longue traversée mène entre flottements, frottements, frissonnements, échappées et envols, dans un tourbillon changeant d’effluves mélodiques. S’y reconnaissent « la hardiesse des harmonies et l’indépendance de l’accent rythmique », vantées par Berlioz pour qualifier l’art de son ami Chopin.

EDWARD ELGAR
Variations Enigma

Les Variations sur un thème original, dites « Enigma », constituent assurément la page la plus célèbre d’Elgar. Dès après sa création, l’œuvre fut reprise en Allemagne, puis en Russie, adoptée par Nikisch, Weingartner, Koussevitzky, Toscanini, Rachmaninov et même Mahler (lors de sa dernière saison à New York en 1910). Une célébrité qui ne s’est jamais démentie, bien qu’en France l’œuvre se soit faite un peu plus rare que dans les contrées voisines. L’ « Énigme » en l’espèce réside, entre autres (car Elgar dans ses propos fait état d’autres mystères), dans les titres de chacune des quatorze variations après l’énoncé du thème (lui-même qualifié Enigma). En effet, ces titres se présentent sous forme d’initiales ou de surnoms. Les énigmes ont été depuis lors résolues, en attribuant les identités d’amis intimes d’Elgar auxquels l’œuvre est dédiée. À commencer par C. A. E. ou l’épouse du compositeur C. Alice Elgar ; et finir par E. D. U. ou « Edoo », petit nom donné à Elgar par sa femme.

LUCAS DEBARGUE piano
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE
SIR ROGER NORRINGTON direction

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