“Il faut que l’Ukraine retrouve le territoire qui était celui qu’elle a toujours eu avant cette guerre qui a démarré il y a trois ans”, affirme ce lundi sur France Inter le député européen et porte-parole du Rassemblement national Matthieu Valet, à quelques heures de la réunion à Washington entre Donald Trump et les dirigeants européens.
“D’abord, il faut un cessez-le-feu, c’est important parce qu’aujourd’hui on a des victimes sur le sol ukrainien, et ensuite, il faut que l’Ukraine retrouve évidemment ses frontières, son territoire, sa souveraineté qui sied à son État tel que le droit international le prévoit“, estime l’eurodéputé. “Ce serait quand même une défaite cinglante et majeure que de lâcher à M. Poutine ces territoires [Donbass] who are ardently defended by the Ukrainians. “
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Pour Matthieu Valet, le sommet qui a eu lieu entre Donald Trump et Vladimir Poutine la semaine dernière en Alaska a mis “l’Europe un peu hors jeu”. “L’Europe aurait dû être au cœur du jeu. C’est l’Europe qui aurait dû lancer les négociations pour arriver à un accord vers la paix”, insiste-t-il. Il estime que le président russe est ressorti gagnant de cette rencontre. “Il faut aujourd’hui discuter avec M. Poutine pour rétablir la paix, pas à ses conditions, mais à la condition des Ukrainiens et du président Zelensky.”
La situation en Ukraine est “un enjeu fondamental pour notre sécurité, pour la sécurité des Ukrainiens, pour la sécurité des Européens“, souligne-t-il. Au RN, “nous avons toujours dit qu’il faudra une paix, une conférence de paix pour pouvoir rétablir durablement et indéfectiblement la paix sur le territoire ukrainien”.
François Bayrou “fait les poches des Français”
Interrogé également sur le projet de budget du gouvernement pour 2026, Matthieu Valet estime que François Bayrou “fait les poches des Français et encore une fois, c’est les classes moyennes qui vont trinquer”. Il rappelle que son parti compte discuter et non censurer immédiatement le gouvernement à l’automne prochain : “Nous, on négocie, on n’est pas l’extrême gauche et le chaos.” Parmi les points de négociations, il cite notamment “les deux jours fériés” que le Premier ministre souhaite supprimer.
Enfin, questionné sur la mobilisation du 10 septembre, lancée sur les réseaux sociaux et appelée “Bloquons tout”, Matthieu Valet dit ne pas vouloir “que cela devienne la journée nationale des gauchos”. “Je n’ai pas envie que la gauche et l’extrême gauche s’accaparent la rue et nos démocraties parce qu’à chaque fois c’est le chaos“, dénonce-t-il. “Sur les retraites, la loi travail, sur tous ces sujets socio-économiques, à chaque fois, ça a été le chaos. Et quand je vois Révolution permanente, Extinction rébellion, tous ces fous-furieux de l’extrême gauche et de l’ultragauche qui veulent transformer la rue en champ de bataille, c’est non et moi ça me fait peur. C’est un rassemblement qui se voulait populaire et j’ai peur que ça devienne un rassemblement d’enfer.”
