Sunday, August 24, 2025
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“Most beautiful festivals in France”: several traditional festivals withdraw from the label linked to Pierre-Edouard Sterin

This summer, several town halls or associations have decided to withdraw their festival from the most beautiful festivals in France, due to the narrow links of the latter with the far right, and in particular the billionaire Pierre-Edouard Sterin. Here is taking stock.

D’abord, il y a eu Hendaye, et sa fête basque. Puis la fête du Piment d’Espelette et le Lehengo Hazparne-Hasparren d’autrefois, toujours au Pays basque. Ont suivi : la fête traditionnelle des bœufs gras à Bazas, en Gironde, la Fête des champignons de Saint-Bonnet-le-Froid en Haute-Loire… Au moins une dizaine ont décidé de se retirer du label Les plus belles fêtes de France pour éviter toute récupération politique par l’extrême droite, après une enquête du journal L’Humanité sur la stratégie du milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour promouvoir ses idées en finançant des fêtes populaires.

“C’est vraiment ce que nous refusons : l’instrumentalisation”, explique la maire de Bazas, jointe par ICI Gironde. “Et on ne se fera pas piquer notre liberté. Ça, c’est hors de question !” Isabelle Dexpert n’était pas au courant des liens du label avec la mouvance de droite catholique ultra-conservatrice et s’estime bernée : “Bernée, trompée. En tout cas, les renseignements que nous avions pris nous laissaient penser que c’était une association reconnue puisque j’avais pu vérifier qu’il y avait eu une présentation au Sénat. Pour nous, c’était plutôt un gage de sérieux et d’assurance de l’esprit républicain d’une association. Au vu des recherches que j’ai pu faire, on en est très très loin.“

“On ne veut pas de récupération”

Même refus du côté de la Foire aux champignons, de Saint-Bonnet-le-Froid : “On ne veut pas d’idéologie, pas de politique, pas de récupération. On a payé 1. 000 euros d’inscription pour ce label. Mais pour 1.000 euros, on ne va pas se vendre au diable !, explique à ICI Saint-Etienne Loire Johannes Marcon, le président du comité d’animation de la Foire, qui a envoyé un courrier ce lundi 18 août au Label pour demander son retrait. Avant que la décision soit prise, le comité d’organisation de la fête a toutefois envoyé le 7 août un courrier à l’association Les Plus belles fêtes de France, resté sans retour :“On demandait à avoir les statuts de l’association, les financements et puis les mécènes. Pour essayer de faire à notre tour nos investigations, pour avoir du factuel. Nous, on ne prend pas parti, on n’est pas du tout dans une démarche politisée. Et on n’a pas eu de réponse. Donc on a décidé de se retirer de ce label.”

Un label récent

Le label Les plus belles fêtes de France a été créé il y a un an par une association du même nom. Sur son site internet, elle affiche s’engager “pour que les traditions locales se perpétuent et pour que nos territoires demeurent des lieux vivants facteurs de lien social” et annonce parrainer des fêtes patronales, fêtes votives, fêtes médiévales ou reconstitutions historiques, fêtes gastronomiques, agricoles, maritimes, fêtes qui tirent leur origine de coutumes ou de pratiques religieuses, carnavals, foires, fêtes musicales…

Au départ, une dizaine de fêtes ont été démarchées, dont celle du Piment d’Espelette au Pays basque (20.000 participants chaque année). Au patron de la confrérie du Piment, on a notamment promis : une adhésion gratuite, une réduction des droits à verser à la Sacem, une subvention de 2.000 euros plus un reportage photo et vidéo équivalent à 1.200 euros, et enfin l’inscription dans un futur Guide Michelin des Fêtes, a-t-il expliqué sur ICI Pays basque. Le label leur a été remis lors d’une cérémonie au Sénat, en présence de Stéphane Bern.

Une fois la première phase passée, ce sont les fêtes elles-mêmes qui ont dû candidater pour adhérer, les candidatures étant soumises à un comité de “spécialistes de la fête et d’élus”. La publicité de ce nouveau label a notamment été faite sur les réseaux sociaux via le média Neo, financé par Pierre-Edouard Stérin.

Quels liens avec Pierre-Edouard Stérin ?

L’association est dirigée, selon ICI Pays Basque, par Odile Téqui et Thomas Meslin Sainte Beuve, appartenant tous deux à une mouvance de droite catholique traditionaliste. Ils ont tous les deux travaillé pour le Fonds du Bien commun, cofondé par Pierre-Edouard Stérin pour financer des bonnes oeuvres, via notamment des opérations comme la Nuit du bien commun. L’association est d’abord domiciliée à la même adresse parisienne que le Fonds du bien commun et deux filiales d’Otium, fondée par le milliardaire de l’Eure qui a originellement bâti sa fortune sur le succès des Smartbox.

En juillet 2024, moins de deux mois avant la création de l’association, une entreprise a été créee : Studio 496 (comme l’une des dates supposées du baptême de Clovis), qui se définit comme une “agence spécialisée dans la conception et la production d’événements festifs grand public”. Studio 496 est dirigée par Thibault Farrenq, et co-fondée par Odile Téqui, dit-elle sur sa page LinkedIn. Les liens de Thibault Farrenq avec l’extrême-droite sont connus : il a été candidat suppléant de l’alliance Ciotti-Le Pen aux dernières législatives en Vendée. Il a également créé avec Pierre-Edouard Stérin La Nuit du bien commun. En février 2025, comme ICI Pays basque a pu le vérifier, Pierre-Edouard Stérin, est entrée au capital de Studio 496, en y investissant 180.000 euros, via la société belge B.A.D 21 dont il est administrateur.

“Cela ne fait pas de nous les acteurs de ses projets personnels”

Interrogé sur ICI Pays basque sur les rapports du label avec le milliardaire de l’Eure qui veut faire gagner l’extrême droite aux prochaines municipales, Thomas Meslin Sainte Beuve, le co-fondateur de l’association Les plus belles fêtes de France, répond : “Il n’est pas membre de l’association, l’association ne lui rend aucun compte. Nous avons sollicité une fondation, qu’il a créée (NDLR : la Fondation du bien commun), pour obtenir des subventions, tout comme nous avons sollicité des aides européennes, ministérielles, des subventions publiques, privée… Cela ne fait pas de nous des acteurs de ses projets personnels.”

Les projets du milliardaire ont été détaillés dans un projet nommé Périclès, acronyme de Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes, dévoilé en 2024. Parmi ses combats : la victoire idéologique de l’extrême droite, et une victoire dans les urnes en 2026.

Devant les articles qui fleurissent dans la presse, l’association a essayé d’éteindre l’incendie, en précisant dans un mail à ses adhérents le 7 août dernier que ICI a pu consulter : “Quant à l’entreprise Studio 496, il s’agit d’un prestataire de l’association parmi d’autres, qui ne possède pas de droit de vote dans l’association.” L’association se dit “apolitique”, et s’estime victime d’articles “calomnieux et imprécis”.

“Si nous avions été politiques, nous n’aurions pas labellisé des fêtes dans des villes aux bords politiques si différents”, avait expliqué à ICI Pays basque Thomas Meslin Sainte Beuve. “Nous n’aurions pas utilisé la méthode de l’appel à candidatures larges. Avons-nous demandé, ne serait-ce qu’une seule fois, une modification de leur ligne éditoriale, de leur choix de prestataires, de leur programmation ? Non.”

“Si c’est avéré, on prendra nos distances”

De quoi rassurer certaines fêtes labellisées. Dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, la fête traditionnelle les Grégoires améliens a décidé de garder le macaron. La maire d’Amélie-les-Bains, Marie Costa, a expliqué à ICI Rousillon n’avoir rien trouvé dans le cahier des charges qui puissent laisser penser à une manipulation idéologique quelconque.

Il n’y a pas de sujet“, a réagi la présidente de l’association Orléans Jeanne d’Arc Bénédicte Baranger, au micro d’ICI Orléans le 12 août. “Il n’y a aucune intervention de leur part pour s’en servir à des fins de récupération ou d’amalgame”, assure la cheville ouvrière des Fêtes johanniques avec la ville d’Orléans.

 Le cortège commémoratif du 8 mai, lors des Fêtes de Jeanne d'Arc 2025 à Orléans.

Le cortège commémoratif du 8 mai, lors des Fêtes de Jeanne d’Arc 2025 à Orléans. © Radio France Camille Huppenoire

D’autres réfléchissent, temporisent. Attendent d’en savoir plus. Comme la ville d’Obernai et son marché de Noël labellisé. Le maire divers droite, Bernard Fisher, doute encore, confie-t-il à ICI Alsace : “Si c’est avéré, on prendra nos distances. Je n’ai rien contre les milliardaires, mais si c’est quelque chose de tronqué à d’autres fins, nous, on ne mange pas de ce pain-là à Obernai.

Comme, également, les Vitrines de Sélestat, toujours dans l’Est, où l’organisation reçoit un peu moins de 3.000 euros de la part du label, sur un budget total de 20.000 euros. Le président de la fête, Edouard Faller a confié à ICI Alsace, ne pas avoir l’intention de se retirer du label pour le moment, en attendant d’y voir plus clair. “Si on peut avoir une petite subvention… Alors, évidemment, comme vous me l’apprenez, on se renseignera. […] Afterwards, where the funds come from … We apply, and if we can have them to continue to develop our animation, we are delighted.

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Aspen climbs Colorado fourteeners with scientists to report altitude-medicine breakthroughs firsthand.
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