The Luchonnaise septuagenarian entered cycling out of love for her husband, Serge Lapébie. Integrated into a family of champions, it has multiplied since volunteer actions, and organizes “lapébie”, a cyclosportive in the Pyrenees.
“Au départ, je ne connaissais rien au vélo” se souvient Brigitte Lapébie en souriant. C’est quand elle rencontre Serge, son futur mari, qu’elle entre de plain pied dans la famille du cyclisme. Lui est coureur dans les années 1970, notamment dans l’équipe Bic avec Luis Ocaña. C’est aussi la génération de Bernard Thévenet, et de Cyrille Guimard. Quand Serge Lapébie met fin à sa carrière de professionnel, Bernard Hinault débute la sienne.
Il faut dire aussi que les Lapébie, c’est une sacrée famille de champions, rappelle Brigitte : “Je suis la nièce par alliance de Roger, qui a gagné le Tour de France en 1937. Je suis aussi la belle-fille de Guy, qui a gagné deux médailles d’or, et une médaille d’argent aux Jeux olympiques de Berlin en 1936“.
Avec le temps, Brigitte se fait un prénom et une place dans ce milieu plutôt macho à l’époque. D’abord avec un hôtel-restaurant fondé avec Serge près du col de Menté (Haute-Garonne), souvent emprunté par le Tour.
Des tartes aux myrtilles pour Laurent Fignon
Un cadre idéal et une bonne table qui plaît beaucoup à Laurent Fignon, le double vainqueur du Tour de France dans les années 1980 : “Lors d’une des dernières arrivées du Tour à Superbagnères, Serge m’avait demandé d’emmener de la tarte aux myrtilles à Laurent, il les adorait. J’ai donc circulé toute la journée avec des tartes aux myrtilles avant de pouvoir lui amener le soir. Il était ravi.“
Des souvenirs que Brigitte Lapébie a rassemblés dans son petit musée à elle : quelques tableaux accrochés aux murs de sa maison à Luchon, ou les médailles olympiques de 1936 du beau-père soigneusement gardées dans une petite boîte.
Et puis surtout, il y a une quinzaine de maillots, sous cadres, des années 1970 à l’an 2000 : “J’ai des maillots de l’équipe de France, de mon mari. J’ai aussi le maillot vert qui m’a été offert, et celui à pois. J”en ai également un de Thierry Marie, à l’époque Renault-Gitane. Il a encore son étiquette dessus, avec écrit “Thierry Marie”. Ces maillots, ils ont tous une histoire et ils ont tous été donnés par les coureurs“.
Les maillots jaunes du Tour 1989
Et puis il y a ce fameux Tour 1989 qui reste dans toutes les mémoires, l’année de la dernière à Superbagnères, avec cette bataille acharnée pendant trois semaines entre Laurent Fignon et Greg Lemond.
La Luchonnaise a les reliques de ce duel légendaire : “J’ai les deux maillots jaunes. Celui que Fignon prend à Superbagnères, et puis celui dédicacé par Lemond, qui a gagné le Tour pour huit secondes à Paris. Il y a quand même une belle historique entre ces deux maillots et ces deux grands champions aussi“.
Brigitte Lapébie est de son côté championne de l’engagement, elle organise depuis des années La Lapébie, une cyclosportive dans les cols autour de Luchon. Elle est aussi bénévole sur La Ronde de l’Isard, la grande course des jeunes espoirs du cyclisme, dans les Pyrénées. Elle est active aussi au sein de la Route Occitanie.