Before the kick-off of the Tour de France female on Saturday July 26, all week at 6:32 am on here Poitou, do not miss our series on the history of the FDJ-Suez. Origins in 2006 in the current era, return to two decades that changed the face of French cycling.
ÉPISODE 5 – une saison 2024/2025 déjà historique
Cette semaine, on remonte le temps et on vous raconte l’histoire de la FDJ-Suez, notre équipe poitevine qui veut gagner le Tour de France cette année, ce qu’aucune formation française n’a fait depuis 1985. Tout commence à Châtellerault.
Avant même le départ du Tour de France Femmes 2025, cette saison est déjà dans les annales avec la signature, en octobre 2024, de Demi Vollering dans l’équipe. La meilleure cycliste du monde est venue expliquer son choix dans nos studios : “Dès le premier rendez-vous avec Stephen le manager, j’ai eu un feeling assez spécial, où je n’ai pas arrêté de sourire. J’ai vu son dévouement et celui de l’équipe.. ça m’a confirmé que je voulais venir à la FDJ Suez.” Juliette Labous, championne de France sur route en 2024, signe elle aussi, convaincue par le projet poitevin. “La FDJ-Suez est une équipe en constante progression, avec un projet solide qui peut m’aider à passer un cap dans ma carrière. C’est notamment le fait d’avoir un staff très structuré, une équipe très performante sur le vélo”, explique-t-elle à Ici Poitou.
Nike de retour dans le cyclisme avec la FDJ-Suez
Dans le même temps, l’accompagnement des coureuses continue de s’étoffer. Les filles roulent désormais sur des vélos de la marque Specialized après la signature d’un nouveau partenariat. La marque Nike fait aussi son retour dans le cyclisme en s’associant à la formation poitevine à qui elle fournit “les tenues lifestyle”. Au fil des années, les salaires des coureuses sont aussi devenus plus conséquents. “Toutes ne gagnent pas la même chose mais les 18 coureuses sont au dessus du salaire médian français”, explique en premier lieu le manager Stephen Delcourt qui précise que selon lui, “actuellement les trois plus gros salaires des sportifs de la Vienne sont chez nous”.
La récompense d’années de travail des coureuses, du staff et des bénévoles qui gravitent pour certains depuis les débuts autour de l’équipe : “On rentre dans un cercle encore plus vertueux et dès qu’on arrive à donner les moyens à ces femmes, on concurrence les meilleures.”
Un budget multiplié par 25 en 19 ans
Les chiffres font tourner la tête. L’équipe comptait trois salariés en 2006, il y en a 50 aujourd’hui. Le budget lui a été multiplié par 25, passant de 200.000 euros en 2006 à 5 millions cette année. L’objectif est même d’atteindre 7 millions d’ici 2028, même si avec la conjoncture actuelle Stephen Delcourt veut rester prudent. Le créateur de l’équipe, Gatien Merlot, peine parfois à en revenir : “C’est assez fou, et si on regarde en arrière il y a pleins de gens qui ont contribué à la réussite de cette équipe, tout le monde a dit ‘on y va, on fonce’. C’est ça qui est formidable, j’ai beaucoup apprécié tous ces gens qui nous ont aidé, c’est grâce à eux.”
Et à quelque mois des 20 ans de la création de la formation poitevine, tout ceux qui gravitent autour veulent la voir remporter le Tour de France. Demi Vollering est venue là pour ça, tout comme les 6 coureuses qui vont accompagner la leader pour tenter remporter le premier Tour de France de la FDJ-Suez. Un autre Grand tour, le premier pour la formation poitevine, a déjà été gagné avec la néerlandaise au mois de mai, c’était la Vuelta. “Les Grands tours, c’est là qu’on écrit vraiment les histoires de notre sport, c’est aussi là où, sur le papier, on a l’équipe la plus forte. On a prouvé qu’on était capable d’en gagner un”, réagissait Stephen Delcourt après la victoire.
Une saison donc déjà historique, même si tout le monde rêve de la conclure par une victoire sur la grande boucle qui passera pour la première fois dans le Poitou (sur cette version du Tour de France Femmes), avec une arrivée à Poitiers le 29 juillet et un départ de Chasseneuil-du-Poitou le 30.