Thursday, August 21, 2025
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War Summit in Ukraine in Washington: “The worst has been avoided”

“Le pire a été évité” lors de la réunion entre les Européens et le président américain à Washington lundi. Après sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska la semaine dernière, Donald Trump a reçu Volodymyr Zelensky, accompagné de dirigeants européens, pour avancer vers un accord de paix en Ukraine. Des avancées concrètes, il y en a eu peu, mais la réunion s’est bien passée, contrairement au fiasco de février dernier.

“La première impression, c’est celle d’une extraordinaire accélération” des négociations sur la guerre en Ukraine ces derniers jours, analyse Claude Blanchemaison, diplomate, ancien ambassadeur de France en Russie. Mais il souligne une “certaine confusion“. “En Alaska, le président Trump est arrivé avec ce dont il nous avait convaincus, à savoir demander un cessez-le-feu, sec, sans condition. Et puis, de façon encore relativement inexpliquée, Poutine l’a retourné en lui expliquant qu’un cessez-le-feu n’était pas forcément une bonne idée, que dans le fond, ça ne marcherait pas. Cela a semé un certain désarroi, peut-être même une panique chez les Européens qui aussitôt se sont mobilisés et ça a abouti à la réunion à la Maison Blanche, avec ce sommet qu’on estimait être un sommet de tous les dangers entre Trump et Zelensky compte tenu de l’épisode du 28 février, mais ça s’est plutôt bien passé finalement“, note-t-il. “Les Européens ont été invités donc ils sont revenus à la table, en insistant surtout sur le rôle qu’ils pourraient jouer pour offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine après la cessation des combats.”

“Le pire a été évité, le pire étant la rupture du front transatlantique qu’on pouvait craindre après le fiasco de l’Alaska : on a vu à Anchorage le président américain s’aligner sur les positions du président russe, ce qui a été un grand choc pour les Européens, qui ont pris cette initiative tout à fait exceptionnelle d’aller en groupe, en bloc derrière Zelensky à Washington“, analyse aussi Sylvie Kauffmann, éditorialiste au journal Le Monde.

Pas d’unité États-Unis – Europe

Pour autant, Donald Trump est-il avec les Européens ? Ce n’est “pas totalement clair”, poursuit Sylvie Kauffmann. Emmanuel Macron a parlé “d’unité entre l’Ukraine et l’Europe, c’est-à-dire que cette unité qui existe entre Zelensky et les dirigeants européens, elle n’existe pas encore entre les États-Unis et l’Europe sur cette question de l’Ukraine”. Pour elle, “les Européens sont très très loin d’avoir obtenu ce qu’ils voulaient en allant à Washington ensemble”.

Premièrement, ils n’ont pas obtenu “la priorité d’un cessez-le-feu”. “Le chancelier Mertz et le président Macron l’ont dit très clairement devant Trump : ‘Nous, les Européens et les Ukrainiens, on continue à considérer que c’est indispensable d’avoir un cessez-le-feu parce qu’on ne discute pas sous les bombes.’ Et on sait que Poutine a cette habitude de continuer à bombarder ou à avancer militairement tout en prétendant négocier“, explique-t-elle.

En refusant un cessez-le-feu en attendant de régler ce qu’il appelle les “causes profondes” du conflit, Vladimir Poutine joue la montre, selon Élie Tenenbaum, directeur du Centre des Études de Sécurité de l’IFRI : “Ce qui se cache, c’est la volonté de la Russie de gagner du temps, de faire traîner en longueur le processus et de pouvoir continuer à batailler et à bénéficier de ce qu’il considère être un avantage militaire sur le terrain, au moins jusqu’à la fin de l’année 2025, où il voit l’Ukraine en position d’infériorité numérique.”

Vers un sommet sans les Européens ?

La deuxième chose que les Européens n’ont pas obtenue, “c’est leur participation à une négociation, c’est-à-dire qu’on continue à parler d’un sommet bilatéral Zelensky-Poutine, et puis d’un sommet éventuellement trilatéral avec Trump. Mais le président Macron a bien dit qu’il souhaitait que ça se fasse à quatre, c’est-à-dire avec une représentation européenne. Et sur ce point-là, je n’ai pas l’impression qu’il y ait eu satisfaction”, analyse Sylvie Kauffmann.

Cette hypothétique rencontre Zelensky-Poutine laisse les trois spécialistes sceptiques.”Trump semble y croire et il est à peu près le seul, puisqu’on a toutes les raisons de penser que Poutine n’acceptera pas de rencontrer Zelensky tant qu’il n’a pas obtenu des concessions de substance sur le fond, et notamment sur la question territoriale“, estime Claude Blanchemaison. D’ailleurs, “dans le compte rendu de l’entretien téléphonique Trump-Poutine, Moscou n’a pas fait état de ce sommet” avec Zelensky, ajoute Sylvie Koffmann.

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