The Regional Health Agency recognizes an “exceptional” year. Demonstration measures are provided.
Gare aux moustiques, quels qu’ils soient. Lors d’un point de situation réalisé ce mardi 12 août, l’Agence Régionale de Santé PACA indique qu’un foyer de cas de chikungunya est en cours à Vitrolles. 23 cas autochtones, c’est à dire des malades piqués directement sur place, ont été recensés à la fin juillet. Des mesures de démoustication sont prévues ces jours-ci dans les quartiers touchés, et des agents vont à la rencontre d’habitants potentiellement concernés.
Plus tôt, entre courant mois de juin et le début du mois de juillet, 13 cas avaient également été enregistrés à Salon-de-Provence. Mais depuis les mesures prises, aucun nouvelle contamination n’est à signaler depuis plusieurs semaines selon les autorités sanitaires.
“On est face à une année exceptionnelle” reconnaît auprès d’ici Provence Olivier Brahic, directeur général adjoint de l’ARS. “On s’attendait à une année à risque, liée à deux phénomènes. D’abord les épidémies en cours sur les territoires ultra-marins et des pays étrangers. Et puis l’installation de ce fameux moustique-tigre devient de plus en plus importante dans la région. C’est notamment lié au changement climatique.“
La saison dite à risque débute en avril-mai, et se termine au début du mois de novembre. “Les mois qui arrivent vont être de plus en plus compliqués, et le risque de foyer tel que celui de Vitrolles peut se multiplier sur la région” souligne Olivier Brahic.
Selon l’ARS, 97% de la population de la région PACA vit au contact du moustique-tigre.
Trois cas de virus du Nil Oriental sur la presqu’île de Giens
Mais un autre moustique fait des dégâts. Celui appelé “Culex”, c’est à dire le plus commun en France, peut transmettre le virus West Nile, également appelé virus du Nil Occidental.
Moins de deux semaines après le premier cas autochtone de l’été recensé en France à Hyères, deux supplémentaires ont été détectés, au même endroit. Les trois se situent sur la prequ’île de Giens.
Là aussi, des mesures de démoustication sont prévues. Le mode de transmission est toutefois différent du chikungunya, pour lequel un moustique piquant un individu infecté peut en contaminer un autre avec une piqûre. “Dans le cas du West Nile, il n’y a pas de transmission d’homme à homme via le moustique” assure Olivier Brahic.
Concrètement : un moustique pique un oiseau infecté, puis pique un homme, ce qui peut contaminer un individu. Mais en piquant un homme contaminé, il ne peut pas en contaminer un autre.
Des mesures de prévention
L’Agence Régionale de Santé rappelle qu’il est fortement conseillé de se prémunir des piqûres, et de contacter un médecin en cas d’apparition des symptômes (forte fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, maux de tête, éruption cutanée).
– Pour se protéger des piqûres, il est conseillé de :
- appliquer un répulsif cutané, particulièrement le matin et en fin de journée ;
- installer des moustiquaires pour les nouveau-nés ou les personnes alitées ;
- porter des vêtements couvrants et amples ;
“Les bracelets anti-insectes, huiles essentielles, appareils sonores à ultrasons, rubans, papiers et autocollants gluants dont l’efficacité n’a pas été démontrée ne sont pas recommandés” indique l’ARS sur son site.