Pierre Brousset, Originar of Rieumes in the southwest of Toulouse, was appointed referee of the Top 14 final which will oppose the Toulouse stadium and the UBB this Saturday, June 28, 2025. A few days before the meeting, he continues his training and remains close to his roots.
Il est tombé dans la marmite de l’arbitrage étant plus jeune et la passion ne l’a plus quitté depuis. À 36 ans, Pierre Brousset a été désigné, mi-juin, pour arbitrer la finale de Top 14 opposant le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux Bègles, samedi 28 juin. Originaire de Rieumes au sud-ouest de Toulouse, il suit une routine très précise tout restant présent pour ses proches, en préparation du match au Stade de France.
ICI Occitanie : Quel est votre sentiment après avoir été nommé meilleur arbitre français ?
Pierre Brousset : Le statut m’importe peu. Ce qui est gratifiant, c’est d’être reconnu au niveau des expériences et d’avoir l’honneur de diriger cette finale. Je suis excité et pressé d’y être. C’est beaucoup de fierté, beaucoup de joie. On se remémore les années passées, les débuts, les différents échanges qu’on a pu avoir. On se projette aussi.
Comment vous préparez-vous pour cette finale de Top 14 ?
J’essaye de garder mes routines : les entraînements en salle deux à trois fois par semaine et sur le terrain deux fois par semaine, avec de la préparation technique et une plage de récupération les mercredis. Le plus important c’est de rester soi-même, avec ses habitudes et son confort, ses forces et ses faiblesses. Et surtout, ne pas oublier de récupérer, de profiter de sa famille et de faire autre chose que du rugby.
Et pour gérer la pression ?
Je ne dirais pas qu’il y a une pression particulière. On sait qu’il y a de l’enjeu pour les deux équipes. Il y a de l’enjeu pour nous aussi, mais je m’en sers plutôt en terme d’énergie. Ça me permet de me préparer et de profiter de l’atmosphère, pour être encore plus concentré et rigoureux. Je suis déjà allé au Stade de France à plusieurs reprises mais en tant qu’arbitre sur le bord. Mais ce sera la première fois au milieu du terrain. C’est un grand stade, il y a beaucoup de bruit, mais il faut s’en servir tout en restant dans sa bulle. Ça ne doit pas être quelque chose qui nous parasite.
Ça sera, en plus, la première finale de Top 14 de votre carrière…
C’est ma première en plus de 10 ans dans le secteur professionnel. Ça vient récompenser des performances, de la constance. Je vais découvrir l’évènement, mais ça reste une étape, pas une finalité. C’est un match de rugby, il y en a eu plein avant, il y en aura d’autres derrière. Ce qui m’importe c’est juste d’être performant, dans la continuité de ce que j’ai fait depuis quelques mois, pour continuer d’avancer. Dès le lundi, je repars pour l’Australie arbitrer Australie-Fidji.
Comment avez-vous construit votre carrière d’arbitre ?
J’ai commencé l’arbitrage un peu par hasard, vers 17 ans, pour découvrir ce milieu-là. J’arbitrais au niveau régional et je jouais en junior, puis l’année suivante, j’arbitrais les jeunes et je jouais en sénior. Quand j’ai senti que mon niveau de joueur ne dépasserait pas la Fédérale 3 dans mon club de Rieumes, j’ai franchi le cap. Je me suis dit “fixe-toi cinq ans, si dans cinq ans t’es pas en Fédérale 1, tu reviendras jouer.” Finalement l’évolution a été rapide. J’ai fait un an en Fédérale 3, deux en Fédérale 2, un an en Fédérale 1, puis le secteur professionnel. Top 14, Champions Cup, Coupe du Monde, tout a continué très vite.
C’est le début de la vie de star quand vous revenez à Rieumes ?
Je viens d’un village imprégné de rugby, un village de moins de 4000 habitants. Je prends conscience que ce que j’ai réussi à faire à mon échelle a un peu de retombées. C’est vrai qu’il est difficile d’aller chercher le pain ou de passer sur le marché le jeudi matin, mais j’ai ma modeste campagne, j’aime bien m’y retrouver. Ça permet de rester isolé et de me ressourcer tranquillement.
