Tuesday, August 5, 2025
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Portrait – Winty of the Tour de France Women, Pauline Ferrand -Prévot definitively enters the legend of cycling

She signed a historic French victory on the Tour de France women this Sunday in Haute-Savoie: Pauline Ferrand-Prévot, 33, added the only missing title to her record. Portrait of a multimedillée cyclist, with a career with many twists and turns.

Touche-à-tout, perfectionniste, obstinée, solitaire et insaisissable : Pauline Ferrand-Prévot devient la première Française à remporter le Tour, 36 ans après la victoire de Jeannie Longo. Maillot jaune sur le dos, la Rémoise de 33 ans a assommé la concurrence au classement général après la dernière étape ce dimanche à Châtel en Haute-Savoie, réalisant son “rêve de petite fille“. ICI vous dresse le portrait d’une championne “tout à fait à part dans le cadre du cyclisme français”, selon les mots du président de la Fédération française de cyclisme, Michel Callot, sur franceinfo.

Depuis toute petite, on lui promet un destin en or. Née en février 1992 à Reims dans une famille de cyclistes, avec un oncle champion de France de cyclo-cross et un père qui tenait une boutique de vélo, elle a commencé à pédaler sur route dès ses cinq ans. “Avec son papa, on l’a pratiquement mis sur un vélo et on l’a suivie partout jusqu’à ce qu’elle passe professionnelle, à 17-18 ans”, se souvient sa mère, Sylviane Dubau, sur franceinfo ce dimanche. “Elle voulait toujours être la première à l’école. Quand elle a commencé le vélo, elle voulait toujours être la première. Elle aime gagner, elle aime se surpasser.”

Surdouée et déterminée, elle remporte le titre de championne de France sur route chez les cadettes alors qu’elle est encore minime première année. Puis les trophées s’enchaînent, avec notamment trois titres de championne du monde junior (moins de 19 ans).

Quinze fois championne du monde

En 2014, elle devient la première Française à enfiler le maillot de championne du monde sur route depuis Jeannie Longo en 1995. Un an plus tard, à 23 ans, elle remporte les titres mondiaux en cyclo-cross et VTT cross-country, devenant ainsi la première cycliste de l’histoire, hommes et femmes confondus, à détenir simultanément un titre mondial dans les trois disciplines. Entre 2019 et 2023, après plusieurs années difficiles, elle remporte huit nouveaux titres mondiaux en VTT ainsi que le premier championnat du monde de gravel. Cette victoire en 2022 porte son total à 15 médailles de championne du monde chez les élites. Elle compte également 27 titres de championne de France, toutes disciplines confondues.

La Française est devenue la première championne du monde de gravel en 2022 en Italie.

La Française est devenue la première championne du monde de gravel en 2022 en Italie. © AFP Bartosz Wolinski / Red Bull Content Pool

Plusieurs passages à vide

“Secrète”, selon son entourage, Pauline Ferrand-Prévot cultive les paradoxes. Lorsqu’elle s’exprime, elle apparaît souvent souriante, lumineuse, précise, mais elle ne le fait pas souvent, préférant se cloîtrer chez elle ou en camp d’entraînement pour vivre sa passion à fond, sans regard extérieur. “Je me sens mieux quand je suis seule”, explique-t-elle. Alors pour avoir de ses nouvelles, il faut se contenter de ses posts Instagram où elle s’affiche avec sa famille, qu’elle voit peu finalement car “tout le temps” sur son vélo ou avec son petit ami, le cycliste néerlandais Dylan van Baarle, vainqueur de Paris-Roubaix en 2022, ou son chien.

Très exigeante avec soi-même et les autres, Pauline Ferrand-Prévot a pu se fâcher avec certains membres de son entourage durant une carrière faite de beaucoup de hauts, mais aussi de bas, avec notamment des problèmes de santé. Elle a surtout souffert d’une sciatique, la forçant à abandonner plusieurs courses, et a dû se faire opérer de l’artère iliaque. Sur le plan personnel aussi, la vie a été agitée parfois pour l’ancienne compagne du triathlète Vincent Luis et du double champion olympique de VTT, Julien Absalon.

Fin 2022, elle est la première femme à intégrer l’équipe d’Ineos-Grenadiers, dans laquelle elle explique avoir eu “l’impression d’être enfin comprise”. Elle entre dans une phase de préparation physique avec un seul objectif : l’or à Paris. Elle commence aussi une préparation mentale stricte, devient moins accessible sur les circuits, surtout pour la presse généraliste dont elle veut se protéger. Elle disparaît même des réseaux sociaux pendant un moment. “J’ai voulu me préserver, garder toute mon énergie pour mon sport et cet objectif de performance. Je me suis mise dans ma bulle pour ne rien regretter”, dira-t-elle lors d’une de ses seules apparitions face à la presse juste avant la course olympique.

Pauline Ferrand-Prévot termine à la 26e place lors des Jeux olympiques de Londres en 2012.

Pauline Ferrand-Prévot termine à la 26e place lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. © Getty Tim de Waele/Corbis

Paris 2024, “la victoire de ma vie”

Les Jeux olympiques n’ont pas toujours été une réussite pour la cycliste, bien au contraire : elle termine 26e en 2012, abandonne en 2016, 10e en 2021. Après Rio, elle sombre totalement. Chaque entraînement devient “un calvaire”. Tokyo est difficile aussi. Sa victoire à Paris n’en est que plus belle.

C’est aux Jeux de Paris en 2024, sur la colline d’Élancourt (Yvelines), qu’elle décroche la plus belle des médailles et devient championne olympique de VTT pour la première fois, en écrasant la concurrence avec plus de trois minutes d’avance sur sa première poursuiveuse. “C’est la victoire de ma vie”, avait-elle réagi sur franceinfo. “C’est vraiment un rêve. C’est ce titre qui me manquait et maintenant je l’ai.” “J’ai vraiment tout fait pour cette journée”, avait-elle poursuivi. “C’est même fou dans quelle bulle je me suis mise pour cette journée, ça fait des mois et des mois que je vis uniquement pour ça. Aujourd’hui c’est une grande journée. C’est la victoire de ma vie”.

Pauline Ferrand-Prévot célèbre sa médaille d'or olympique à Paris 2024.

Pauline Ferrand-Prévot célèbre sa médaille d’or olympique à Paris 2024. © AFP Gauthier Bedrignans / Hans Lucas

Le “défi” du Tour

Pas de répit après les Jeux pour la championne olympique, qui avait exprimé son souhait de revenir au cyclisme sur route. En août 2024, elle signe un contrat de trois ans avec Visma-Lease a bike. Son nouvel objectif est désormais fixé : “Le cyclisme féminin (sur route) a fait un long chemin depuis que je l’ai quitté… Avec le soutien de mon équipe, je suis certaine de pouvoir faire de grandes choses, et je suis très motivée. Je veux gagner le Tour de France femmes”, déclare Pauline Ferrand-Prévot.

La Rémoise se donne alors trois ans pour remporter la Grande Boucle : “Ce n’est pas une obsession comme l’était l’or olympique. Mais c’est un rêve de gamine”. “Je me souviens dire à ma mère que je voulais être un garçon pour faire le Tour de France, maintenant, c’est possible avec les femmes. Et c’est pourquoi je suis revenue sur la route, pour faire le Tour”, a-t-elle ajouté. Entre temps, elle impressionne lors des classiques, remportant Paris-Roubaix pour sa première participation et terminant sur le podium du Tour des Flandres et des Strade Bianche.

Puis vient la consécration, dès son premier Tour de France. Deuxième au classement général, la Française enfile le maillot jaune lors de la 8e étape samedi, en assommant la concurrence au sommet du col de la Madeleine, en Savoie, avant de remporter l’ultime étape dimanche à Châtel ainsi que sa première Grande Boucle.

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A New York fashion-tech editor, Kendall reviews smart fabrics while staging TikTok runway experiments in her loft.
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