Since June 30, many employees in France 3 Franche-Comté have been on strike. Opposed to the reform of public audiovisual worn by Rachida Dati, journalists, technicians and editors also point to the finger at budgetary restrictions that are ever more restrictive for their work.
Pas de journaux, pas d’infos locales. Si vous avez l’habitude de regarder les informations le midi et le soir sur France 3 Franche-Comté, vous l’avez surement constaté, depuis deux semaines, les programmes sont chamboulés. De nombreux salariés sont en grève pour exprimer leur opposition au projet de rapprochement avec Radio France (dont ICI Besançon fait partie), voulu par la ministre de la culture Rachida Dati. Mais ce n’est pas la seule inquiétude des salariés francs-comtois qui dénoncent, depuis plusieurs mois, de grosse coupes budgétaires.
“On est perçus comme une charge mais pas comme une richesse”
“Avant même la fusion avec Radio France, souhaitée par le gouvernement et notre présidente, il y a des déjà des restrictions budgétaires très importantes chez nous, explique Laurent Ducrozet, journaliste et représentant du personnel. La mesure la plus choquante pour nous c’est que cette année, nous avons eu plus de 82 journées d’éditions communes avec Dijon (France 3 Bourgogne). Ca veut dire moins de reportages fabriqués en Franche-Comté, moins d’équipes sur le terrain. Par exemple, le week-end, on a que trois équipes sur le terrain pour couvrir toute la Franche-Comté. On voit bien qu’on assèche l’antenne. En fait, on est perçus comme une charge mais pas comme une richesse.”
“Ma plus grande inquiétude, c’est déjà pour les téléspectateurs”
“Nous sommes clairement inquiets pour la couverture du territoire, complète Amélie Goiffon, cheffe monteuse. Ma plus grande inquiétude c’est l’offre et donc, pour les téléspectateurs.” Aux restrictions budgétaires, s’ajoute le projet de rapprochement avec Radio France, autre source d’inquiétudes des salariés. “On craint la perte de l’identité de nos métiers. La radio, ce n’est pas de la télé et la télé ce n’est pas de la radio. Moi, je ne fais pas de montage son. Je fais du montage vidéo et son, ce n’est pas la même chose. On n’a peur qu’on nous demande une polyvalence et qu’on ait à faire tout mais donc, moins bien.”
Si la grève est massivement suivie à France 3 Franche-Comté, elle l’est également dans les 23 autres locales. Pour exemple, seules trois rédactions ont assuré un journal régionale ce vendredi 11 juillet à midi.